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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 10:20

Namaste à tous…

« Ne prenez jamais rien personnellement. » ce troisième accord toltèque issu du livre de Don Miguel Ruiz « les quatre accords toltèques » me fait encore parfois défaut… le processus de déconditionnement de l’esprit est long mais joyeux car il mène vers des relations avec moi-même et avec les autres plus détendues et plus ouvertes… désormais quelles que soient les difficultés que je rencontre, elles ne sont que des marches sur lesquelles je grimpe pour me hisser vers les cimes de la sérénité…

Et quand par mégarde je sens une pointe de découragement en regardant la distance qui me sépare du sommet, je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule et bien loin d’en éprouver du vertige, j’y gagne la force de me souvenir que chaque pas me rapproche des hauteurs… libre à moi de me trouver une grotte douillette quand le besoin de repos se fait sentir…

Et si je chute, j’applique le conseil de lao zeu : « tomber sept fois, se relever huit ». IMPARABLE ! car s’il est impossible d’éviter les obstacles, de contrôler les conditions extérieures, il est possible de s’y appuyer pour qu’ils deviennent des béquilles magiques (la baguette étant tombé en désuétude car elle n’était réservée qu’aux fées et à Happy Potter, ce qui est parfaitement injuste en ces temps de recherche d’égalité sociale !)…

A chaque instant, nous choisissons notre façon de nous tenir dans ce monde, la vie est un mouvement perpétuel et penser qu’une chute ou une victoire sont définitives est une des principales causes de notre douleur… nous expérimentons mais nous n’en tirons aucune leçon… nous voulons plus de ce que nous aimons et repoussons ce qui nous déplait… l’esprit est en quête de fixité et de contrôle, il tente d’appliquer aux situations nouvelles des réponses qui ont déjà servies, comme s’il espérait tirer la plus douce des odeurs d’une fleur fanée, ou qu’un sachet de thé teinte encore et encore du même nuage ambré l’eau chaude de sa tasse, inconscient que la clé de sa prison se trouve dans sa poche, qu’il peut tout réinventer…

j’apprends à ne pas avoir peur de regarder mes pensées, de changer, de me questionner car l’attachement à l’identité que nous nous créons chaque jour nous enferme dans un monde d’illusions où nous sommes identifiés à nos opinions, nos pensées, nos qualités, nos souvenirs, notre nom, notre métier, nos possessions… cette fabrication de ce que je crois être se heurte à celle des autres, je tente de les persuader de croire à mon illusion et je rejette celle qu’ils projettent sur moi… j’aime ceux qui croient à mon histoire mentale et je souffre de ce que les autres pensent car je ne veux pas croire pas à leur histoire…

en fin de compte qui suis-je ? la gentille, celle qui croit donner de l’amour mais ne sait pas, qui ramène tout à elle, qui aime tout le monde, la courageuse… les gens tentent de me glisser dans tant de tenues brodées de mots qui me serrent, me grattent, ne sont pas à ma taille… quand j’écoute les autres me définir, tantôt je ne me reconnais pas, et d’une façon ou d’une autre cela génère de l’inconfort, tantôt je m’y reconnais tout en prenant conscience que c’est aussi faux que le reste !

Encore une fois le yoga me montre la voie car je découvre que je n’en attends rien d’autre que ce qu’il m’offre : une rencontre quotidienne avec mon corps, que ce soit dans le plaisir de progresser, l’insatisfaction des limites, la douleur, l’incapacité à me concentrer, l’instant magique où le corps et l’esprit, voguant sur la respiration/inspiration, s’unissent dans le présent … car je n’essaie pas de contrôler ma pratique du yoga, je me contente de la vivre et de la redécouvrir toute neuve chaque jour… je ne suis pas en quête de résultat, je n’ai aucun autre objectif que celui de pratiquer chaque matin… je ne suis pas dans la comparaison avec mes camarades de classe, ni dans l’espoir d’un compliment de mon professeur… je suis là, simplement…

« la souffrance vous montre seulement où vous êtes attachés. C’est pourquoi, pour ceux qui sont sur le chemin, la souffrance est une grâce » Ram Dass… cette citation m’aurait semblé obscure il y a quelques temps mais ce matin elle m’est apparue d’une grande clarté… depuis mon passage au Népal il y a deux mois, une nouvelle graine a germé, l’acceptation… cette année passée, j’ai été confrontée à de grandes incompréhensions avec certaines personnes que j’aime, j’en ai été affectée mais cela m’a fait grandir, j’ai fini par comprendre que la tension dans mon esprit qui semblait venir de l’autre ou de la situation venait uniquement de mon esprit qui refusait obstinément d’embrasser la réalité pour se cantonner dans le désir que rien n’ait changé, que l’autre se conforme à mon désir, continue à être « comme avant » ! alors que c’est vain et irréaliste d’espérer qu’une fleur ne fane jamais, que le soleil ne se couche pas ce soir et que les corps ne finissent pas par mourir, je résistais de toutes mes forces à accueillir la nouveauté dès qu’elle venait chiffonner mon plaisir…

Cette phrase de Ram Dass, je la fais mienne, totalement, j’accueille à bras ouverts les difficultés émotionnelles, car elles seules me montrent où je dois travailler, elles deviennent alors de précieux cadeaux, des panneaux indicateurs pour me protéger des virages dangereux, des béquilles magiques qui me supportent sur le chemin et m’empêchent de tomber… je suis en train de lâcher ma résistance au changement intérieur, les critiques, les compliments, les caresses et les coups deviennent ce que le monde m’offre pour me déconditionner de mon identification à qui je crois être…

C’est une aventure parfois déstabilisante, un peu effrayante mais aussi magnifique car je sens qu’elle me ramène vers la vérité et qu’elle ouvre la porte qui me sépare des autres êtres dans leur vérité… je dois sans cesse me rappeler que chaque tension qui éclot en moi est une résistance et que tout vient de mon esprit… dans la pratique du yoga, lorsque mon professeur me pousse jusqu’à mes limites, je me détends pour accueillir la douleur plutôt que de me contracter pour l’éviter, ainsi je redéfinis les limites en créant de l’espace… de même en acceptant le changement, mon esprit qui était accroché à sa chaise se lève et se remet à danser au rythme de la vie…

«tout ce que vous voulez est de l’autre côté de la peur » Jack Canfield… et la peur n’existe nulle part ailleurs que dans l’esprit qui la crée, elle n’a pas plus de consistance qu’une pensée, qu’un nuage, qu’un rêve… en fait, elle a la consistance que vous voulez bien lui donner …

Namaste à tous… Vous résistiez, et bien dansez maintenant…

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commentaires

É
Merci et bravo<br /> C'est super utile de te lire avec ces mots que je comprend. .. En partie.. Comme nos chemins semblent différents mais les expériences peut être pas tant que ça. <br /> Je suis incompris. Je fais souffrir. Nous recherchons la sortie .<br /> <br /> Bonne route
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V
Salut Sophie. Je vois que tu démarres l'année en tant que vaillante chercheuse...Je te souhaite une année 2014 prospère dans les trouvailles de vérité. Et n'oublions pas la sagesse populaire qui dit &quot;Qui cherche, trouve&quot;. Tous les espoirs sont donc permis..A bientôt
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